1. Comment s’assurer des compétences d’un avocat ?
Tous les avocats ont, en termes du diplôme, au minimum une maîtrise en droit (aujourd’hui appelée Master I). Cependant, la plupart ont également des DEA ou des DESS (appelés aujourd’hui Master II) qui permettent de savoir quelle est leur formation initiale.
Néanmoins, cette formation initiale ne correspond pas toujours à leur activité professionnelle.
La profession reconnaît des titres de spécialisation que vous retrouverez dans les critères de recherche.
Ces mentions de spécialisation, au nombre de quinze, ne peuvent être revendiquées que par des avocats ayant au moins quatre années d’expérience et ayant passé un examen professionnel, devant le barreau.
Il s’agit donc d’un gage de qualité.
Néanmoins, le système d’attribution des spécialisations étant assez obsolète et ne recouvrant pas la totalité des spécialisations du droit, un grand nombre d’avocats renonce à passer ses examens de spécialisation (dont la réforme est annoncée depuis longtemps) et se contente d’afficher un domaine de compétence privilégié.
Ces domaines de compétence privilégiés apparaissent dans notre recherche simple.
Les avocats qui se sont inscrits sur ce site et qui ont rempli les critères se sont engagés sur l’honneur à maîtriser parfaitement les matières dans lesquelles ils se sont référencés.
Enfin, certaines matières nécessitent une hyperspécialisation que seules l’expérience et la pratique quotidienne peuvent donner.
C’est la raison pour laquelle nous avons mis en œuvre des sous-critères, parfois très pointus, afin de vous permettre de trouver l’avocat compétent.
Là encore, notre site vous garantit que l’avocat référencé dans cette matière s’est engagé à la connaître parfaitement.
2. Un avocat doit-il être proche géographiquement ?
Tout dépend de la prestation que vous allez lui confier.
Dans le cadre d’un contentieux de faible importance, la proximité géographique est un atout majeur : l’avocat sera aisé à rencontrer et ses frais de déplacement ne viendront pas grossir inutilement le dossier.
En revanche, lorsqu’il s’agit de contentieux aux enjeux financiers importants et/ou de consultation juridique, la proximité géographique importe beaucoup moins.
En effet, s’agissant d’un contentieux, et si l’affaire est d’importance, les frais et le temps de déplacement n’auront que peu d’incidence sur les honoraires de l’avocat.
Dans ces conditions, autant prendre un avocat qui convient parfaitement à vos besoins même s’il est loin.
Certes, le rencontrer sera moins aisé mais des rendez-vous téléphoniques ou des échanges d’emails pourront parfaitement faire l’affaire.
En ce qui concerne les demandes de consultation ou de conseil juridique, la distance importe encore moins. Autant prendre un avocat qui comprend parfaitement votre problème même s’il est éloigné, la distance géographique n’ayant dans ce cas de figure aucune importance.
3. Quel degré de disponibilité j’attends de mon avocat ?
Tous les clients n’ont pas le même besoin de disponibilité et tous les avocats ne sont pas prêts à fournir la même disponibilité.
En effet, certains clients ont tendance à téléphoner très fréquemment à leurs avocats pour « prendre des nouvelles », d’autres se contentent d’un simple email d’information, à charge pour l’avocat de les informer lorsqu’un évènement s’est produit dans le dossier.
Et à l’inverse, en fonction de leurs emplois du temps et de leurs caractères, tous les avocats ne sont pas prêts à la même disponibilité.
Assurez-vous donc, lorsque vous confiez votre dossier, que le degré de disponibilité que vous attendez est compatible avec le mode de fonctionnement de votre avocat.
Attention, une demande d’attention trop fréquente gonflera inutilement les honoraires du dossier (répondre au téléphone c’est du temps passé), alors qu’il aurait peut-être suffi de faire confiance à votre avocat pour qu’il vous informe à chaque étape majeure du dossier
4. Quel rapport avoir avec son avocat ?
Il est essentiel d’avoir une relation saine et agréable avec son avocat.
Pour être bien défendu, il est nécessaire de pouvoir expliquer l’ensemble des tenants et aboutissants de votre affaire à votre avocat. Par voie de conséquence, il est impératif d’être à l’aise avec celui-ci.
Si prendre un avocat que vous connaissez, ou qui vous a été recommandé peut être une bonne solution, il ne faut pas que cette connaissance vous empêche de lui exposer sereinement l’intégralité de la situation.
Dans un tel cas de figure, il vaut mieux choisir un avocat que vous ne connaissez aucunement, mais qui est compétent, et à qui vous pourrez exposer tous vos litiges.
Enfin, s’agissant d’une relation humaine, le « courant » doit passer entre votre avocat et vous. Vous devez avoir un bon « feeling ».
Choisir un avocat approximativement du même âge que vous peut être par exemple une bonne solution.
En revanche, si vous êtes jeune et que vous avez besoin d’être rassuré, un avocat d’expérience peut-être profitable.
4. Comment sont calculés les honoraires ?
Les tarifs d’avocat sont totalement libres. Ils peuvent varier de 1 à 10 et ne pas être le reflet de leurs compétences dans le domaine que vous recherchez. A ce titre, un avocat médiatique vous fera payer sa notoriété, pas forcément sa compétence.
La plupart des avocats affichent un taux horaire qu’ils appliquent en le faisant varier ensuite en fonction du type du litige, la notoriété du cabinet, de la complexité de l’affaire.
Les règles déontologiques des avocats prévoient même qu’il est possible de faire varier les honoraires en fonction de la situation financière objective du client.
Le tarif horaire varie chez les avocats entre 80 et 800 €, le prix « normal » se situe en réalité entre 150 et 250 €.
La tarification horaire a l’avantage d’une certaine transparence (sous réserve que vous puissiez demander à l’avocat de justifier du nombre d’heures passées sur votre dossier) mais peut compliquer l’estimation du litige.
En effet, un divorce conflictuel peut aussi bien durer une année que deux années et les honoraires à engager seront aussi fonction de la réaction de l’adversaire et de sa faculté à multiplier les procédures ou les incidents de procédures.
Il est également possible de prévoir une rémunération au forfait, qui évite les mauvaises surprises.
Il s’agit d’une solution qui doit être négociée à l’avance avec l’avocat, au moment où vous lui confiez votre dossier.
Il est impératif de demander dès le premier rendez-vous un devis.
Cette possibilité est offerte par notre site grâce aux générateurs de devis avant même le premier rendez-vous, ce qui permet de cadrer totalement la prestation de l’avocat.
Dans le cadre d’un forfait, il est impératif de prévoir, à l’avance ce que comprendra le forfait (honoraires mais également frais de déplacement, frais de timbre, d’appels téléphoniques, … etc).
A titre d’exemple, les forfaits suivants sont couramment appliqués : Pour un divorce à l’amiable de 1 500 à 3 500 €, pour la récupération de loyers impayés entre 800 et 1 200 €, pour une contestation de permis de construire entre 1 500 et 2 500 €.
Il est également possible de faire une convention d’honoraires dans laquelle l’avocat se rémunérera principalement par un pourcentage.
Ce mode de fonctionnement n’est évidemment envisageable que dans l’hypothèse où le litige porte sur une somme d’argent où va vous permettre d’en obtenir une. Si votre litige porte sur l’annulation d’un permis de construire, il n’y a aucune somme d’argent à la clé, la convention d’honoraires est donc inapplicable.
En revanche, si vous attaquez votre employeur dans le cadre d’un licenciement et que vous espérez obtenir une indemnité, la convention d’honoraires est envisageable.
La rémunération exclusivement par voie de convention d’intéressement est illégale en France.
Une partie au moins doit être réglée par un honoraires forfaitaire.
La plupart des avocats pratiquent donc un honoraires fixe modeste (entre 300 et 700 €) qui viendront s’ajouter à l’honoraires de résultat (entre 8 et 15 % habituellement).
Il peut s’agir d’une solution intéressante qui va permettre de « motiver l’avocat ».
Enfin, en cas de contestation sur les honoraires, c’est le bâtonnier de l’Ordre de l’avocat concerné qui est compétent.
5. Qu’est-ce que l’aide juridictionnelle ?
Il s’agit d’un dispositif mis en œuvre par l’Etat et qui permet, sous certaines conditions de ressources, de faire prendre en charge les honoraires de votre avocat par l’Etat. Il s’agit d’un système avantageux qu’il ne faut hésiter à utiliser.
En revanche, il est impératif de s’assurer à l’avance que l’avocat accepte ce mode de fonctionnement.
En effet, les avocats n’ont aucune obligation d’accepter l’aide juridictionnelle, ce que certains refusent car les barèmes d’indemnisation de leur travail, imposés par l’Etat, sont extrêmement faibles. Il est impératif de s’assurer de ce point avec lui.
En revanche, notre moteur de recherche permet de rechercher des avocats ayant déclaré accepter l’aide juridictionnelle.
Pour plus d’information : A compléter par un lien.
6. Qu’est-ce qu’une assurance protection juridique ?
L’assurance protection juridique est une assurance qui couvre les litiges et contentieux.
Elle est soit attachée à une assurance classique (un certain nombre d’assurances auto comprennent une protection juridique permettant de contester par exemple les retraits de points) ou peut être souscrite de manière parfaitement autonome. Il existe également certaines protections juridiques attachées à la souscription de carte de crédit.
Il s’agit d’assurances tout à fait intéressantes, en effet, pour une prime mensuelle tout à fait raisonnable (de 5 à 10 €), vos litiges seront couverts par cette assurance. Bien évidemment, il existe des franchises et des plafonds de garantie pour ces assurances et certaines ne couvrent pas tout type de litige.
En revanche, lorsqu’elles ont vocation à s’appliquer, elles couvrent à la fois les honoraires de l’avocat mais également les frais d’huissiers, les honoraires d’experts judiciaires … etc.
Il s’agit donc d’une excellente solution.
En outre, la mise en jeu de cette assurance ne vous empêche pas de choisir l’avocat que vous souhaitez.
Enfin, ces assurances ne sont pas toujours limitées et permettent de prendre en charge simultanément plusieurs litiges.
7. Peut-on changer aisément d’avocat ?
Les règles déontologiques qui régissent les relations entre avocats permettent de changer aisément d’avocat.
Par courtoisie, vous aurez bien évidemment informé votre avocat initial non seulement que vous ne souhaitez plus travailler avec lui mais également des raisons pour lesquelles vous ne souhaitez plus travailler avec lui.
Après avoir pris soin de régler ses honoraires, vous pourrez aller voir un nouvel avocat qui se chargera de la transmission directe de votre dossier.
Attention, dans un certain nombre de procédures, les dossiers ne peuvent se transmettre que d’avocat à avocat et vous ne pourrez pas, si vous ne choisissez pas un nouvel avocat, « récupérer votre dossier ».
En outre, et contrairement à une idée répandue, les avocats ne gardent en principe que des copies et n’ont donc à rendre aucun dossier.
Le dossier qui a été traité reste au cabinet et est archivé pendant cinq ans sans que vous puissiez exiger une quelconque restitution de ces éléments, à l’exception des originaux.
Le changement d’avocat est donc aisé.
Veillez cependant à ne pas abuser de la possibilité de changer d’avocat et ne réservez cette solution qu’à des situations de mécontentement profond.
En effet, le nouvel avocat va devoir réétudier tout le dossier ce qui va, par définition, entraîner une majoration des honoraires.
Veillez également à ne pas, par une succession trop importante d’avocats, à apparaître comme un « client difficile » que plus aucun avocat de la place ne souhaitera traiter.
Maintenant que vous connaissez le mode de fonctionnement de cette profession, vous voilà paré pour faire votre choix de manière pertinente parmi tous les avocats référencés sur notre site.
Bonne recherche !